Les mémoires de Candy Bonbon

Bombe blonde, Sex-symbol, Star de série-B et Porn star anonyme

mardi, février 08, 2005

Au début il y avait...

J'ai rencontré M. dans un bar du centre-ville. C'était l'hiver. Une semaine avant les fêtes de Noel. À cette époque, j'étais en couple avec O. (personne ne se rappelle de O. dans mon entourage, c'est à dire à quel point ce jeune homme ne m'allait pas!) et nous étions sortis prendre un verre. Comme la veille. Comme l'avant-veille. La vie avec O. était d'un tel ennuie, que chaque soir était un soir de beuverie. À cette époque j'étais encore fidèle. Je dansais sur un vieux tube de DepecheMode pendant que O. jouait au pool avec des copains. M. me regardait danser. Il tenait sa bière appuyée sur l'os de sa hanche droite. Sa tête balançait doucement d'avant en arrière. J'ai accroché ses yeux. Il a fui mon regard et a fait semblant de regarder ailleurs. Faussement timide. Il recroise mon regard et il me sourit.
Toute la soirée ne fut que jeux de regards et frolement de dos, sans jamais nous adresser la parole. Chaques particules de ma peau était au garde à vous. J'avais les mamelons prêt à exploser.
O. revient et me fait signe qu'il a envie de quitter. Il était hors de question que je passe une autre nuit dans le même lit que lui. Mon ventre demandait M. Je dis à O. que j'ai rencontré une vieille connaissance du temps du secondaire. Je vais voir M. et je vais droit au but: " Je suis avec quelqu'un, mais je termine ça ce soir. Je tiens absolument à te revoir. (O. vient vers moi, intrigué) Je lui ai fait accroire que tu es un ami du secondaire..."
O. se présente. M. aussi (c'est de cette façon que j'appris son nom) en mentionnant qu'il a été très heureux de me revoir après toute ces années hors de l'école... Il s'excuse et quitte. Je le regarde partir. Comment je vais faire pour le revoir? Je regarde O. (qui se doute de quelque chose, mais qui n'a aucune preuve) et je singe un mal de tête terrible. J'ai juste besoin de rentrer chez moi, toute seule, de prendre deux tylénol et de dormir.
Quand je sors dehors, le vent souffle très fort. Je regarde par dessus mon épaule et je vois O. entrer dans un taxi et partir dans la direction opposée à mon appartement. Je ne prendrai pas de taxi. Je vais marcher. Mes talons hauts me tuent les orteils. Tant pis pour moi, pauvre conne! Laissez filer M. sans même savoir comment le rejoindre. Je marche, rue Ste-Catherine et soudainement, sortant d'une ruelle, quelqu'un m'attrappe par derrière. Je veux crier, mais on m'en empêche. Deux bras puissants me retournent et mes yeux tombent dans ceux de M. Il m'embrasse sans retenue. Il plaque mon dos sur un mur de brique et me rammène fortement vers lui. Mes bras son autour de son cou, qu'il a puissant. Ses cheveux sont dru. Il m'embrasse toujours, comme s'il voulait me gouter toute entière. Ses mains retiennent mes hanches énergiquement et son bassin m'entraîne dans des petits mouvements en ronds. Autant la capture est forte, autant son goût est doux. Mon corps tout entier, brisé et grelottant, est enveloppé par son empreinte. M. a le goût de l'amour. Il goûte chaud et bon. J'en veux encore... Il me libère. Il me regarde. Son regard vert est perçant et presque cruel. "Je vais être au bar demain. Au même bar. J'te veux à moi. Toute entière. Pas à moitié avec un autre. Si tu es là demain, je vais comprendre que c'est fini avec l'autre." et il s'en va...
Une raffale de neige piquante me fouête dans la réalité. Je suis toujours adossée au mur de briques rouges, qui s'allonge vers le ciel et se termine en clocher. Dieu a eu sa dose d'amour pour ce soir. Moi, j'en veux encore... Mais je serai sage. Je touche une dernière fois les briques portant encore la trace de notre crash. Je regarde le ciel. "Merci !"

2 Comments:

At 3:41 p.m., Anonymous Anonyme said...

Wow, wow et rewow!

 
At 10:41 a.m., Blogger Candy Bonbon said...

Merci Jean-Luc!

 

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