Les mémoires de Candy Bonbon

Bombe blonde, Sex-symbol, Star de série-B et Porn star anonyme

lundi, février 14, 2005

La nuit la plus érotique de ma vie

Il y aura toujours un homme, qui, peu importe avec qui on se retrouve ou dans quelle situation on se trouve, va nous faire plier les genoux quand on y repense. Le coeur à cent miles à l'heure. N1 est un de ceux-là. Cet homme, je l'ai dans la peau, dans le ventre, dans la tête, dans le coeur et dans le cul. Il est partout en moi. Il pourrait m'appeler n'importe quand, il me ferait faire des miles à pied.
Nous nous sommes rencontrés dans des studios de répétitions de New York. Je participais à une pièce de théâtre Off Broadway. Première répétition, j'entre dans le local. Je me prends une chaise et je m'installe près d'une des grandes fenêtres. Elle est entrouverte. L'air de septembre entre dans le local. On entend les taxis jaunes et les gens parler dans la rue. Je m'allume une cigarette. On me tape sur l'épaule. Je me retourne. Un magnifique vicking se tient là, une cigarette éteinte entre les doigts. Il a l'air d'un beach bum avec ses cheveux chatains clair délavés par le soleil qui lui tombe sur les épaules. Il a les yeux bleus. Plutôt petits. Et un menton retroussé, qui donne le goût d'un prendre une bouchée. Son torse est poilu et fort. Il est de ma taille. Il me demande du feu. Je l'allume. Il ne me quitte pas des yeux. Un merci soutenu et il s'en va se chercher une chaise, qu'il installe à côté de la mienne.
Le metteur en scène de ce spectacle exigeait de nous une ouverture "ésothérique" d'esprit. En plus de répéter les chorégraphies, il nous faisait faire des exercices de voix (nous devions chanter) ou, souvent, il nous fallait nous mettre deux par deux et "nous toucher" - rien de pervers - Ça consistait à des massages de colonnes, des étirements de bras, des ouvertures de cage toraxique... N1 et moi, nous faisions toujours équipe. J'aimais sentir ses mains sur moi. Et je sais que c'était pareil pour lui.
Après trois semaines de travail ensemble, à la fin d'une répétition, je lui demande s'il a envie de venir avec moi manger un bout et prendre un verre. Il accepte. Nous sortons sur Broadway et marchons vers le sud. Nous nous arrêtons dans un resto-bar qui ressemble à Montréal. Il vient lui aussi de Montréal. De Laval plus précisément. Le monde est petit. Nos burgers arrivent presqu'en même temps que nos pintes de bière. Je le regarde. Un temps. Je plonge. Je lui parle de ce qui se passe entre nous deux. L'électricité... Ou quelque chose du genre. Je ne sais plus les mots que j'ai utilisé. Mais, je me souviens de ses yeux. Petits et bleus. Lui aussi me mange du regard. Il me veut comme je le veux... Mais coup de théâtre. Il est fiancé. Il a une gentille petite copine qui l'attend à Montréal. Ça fait quatre ans qu'ils sont ensemble et il croit en la fidélité.
Les semaines se poursuivent et les répétitions se font de plus en plus chaudes. Nous, dans le chorus line nous devons singer les actes d'amour des deux personnages principaux qui sont amoureux l'un de l'autre. Nous passons beaucoup de temps dans les bras l'un de l'autre. Après les répétitions, nous allons jouer au pool et prendre des bières. Un soir, en sortant du local, il prend ma main et m'entraîne à la course sur Broadway. Il avait deux billets pour voir FAME. Sa copine était supposé venir le rejoindre pour le week end, mais elle avait annulé. C'est moi qui profita de son billet. Je n'ai pas écouté le spectacle. Je ne pensais qu'à sa main dans ma main. Collée. Scotchée dans la mienne. À ce filet de sueur chaude qui coulait entre nos deux paumes, et que j'aurais voulu sentir couler entre nos deux corps. J'avais tellement envie de lui...
En sortant du théâtre, on croise un de mes amis. Un ex à vrai dire. L. qui a l'habitude d'être très collant. C'est un Australien qui parle fort. Surtout quand il a bu. Et il avait bu. Il nous suit pour faire une partie de pool. Il paye les tournées. N1 et moi, on ne se quitte pas des yeux. De chaque côté de la table de pool. On se dévore. Plus besoin de demander. Il faut prendre dans ce temps-là. Je dépose ma baguette. Calle ma pinte. Je fonce sur lui. Il dépose sa baguette et sa pinte sans rien dire et quand je lui attrappe le bras, il se laisse faire. L. danse avec deux blacks près du jukebox. Il ne se rendra même pas compte qu'on est parti. On saute dans un taxi. Je dis mon adresse. Ce sont les seules paroles qui furent prononcées.
Je ne lui lâche pas le bras (de peur qu'il se sauve (?)) même en ouvrant ma porte. Je le lance à l'intérieur. Je ferme la porte. Il m'attrappe. Je l'embrasse (enfin!!!) mais il détourne la tête. "Je ne peux pas faire ça à B." J'avais presque oublié sa petite fiancée.
-"Qu'est-ce que tu proposes? Il est un peu tard pour reculer, tu penses pas?"
- " J'ai pas envie de reculer... Juste que... Il faut des règles... Sinon, j'assumerai rien. Ni avec B. Ni avec toi. "
Les règles furent qu'on avait le droit de s'embrasser partout, sauf sur la bouche. Et qu'on gardait chacun nos petites culottes. Au début, ces règles ne m'ont pas convaincues... Mais, maintenant je peux le dire... Ce fut la nuit la plus érotique de ma vie. J'ai embrassé son corps. Partout. Sauf sur la bouche. Comme une petite pause. Mes lèvres frolaient les siennes sans leurs goûter. Nos corps se sont embrassés sans jamais s'épouser complètement. Je sentais sa queue gonflée sous son sous vêtement. J'y frottais mon sexe affamé, mais deux parcelles de cotons fins empêchaient la réelle rencontre. Il me dévorait de partout. Sa bouche mangeait ma poitrine presqu'avec rudesse. Plus la nuit avançait, moins j'avais le goût de dormir... Plus j'avais faim... Plus nos cheveux étaient emmêlés.
Le lendemain, nous n'avions pas de répétitions. J'avais un tournage. Je suis parti de l'appart très tôt, sans le réveiller. Sans me laver. Il dormait sur le ventre. J'ai embrassé son dos encore et encore pendant quelques minutes et je suis sorti en me pressant. J'avais son odeur imprégnée sur ma peau. Toute la journée, je l'ai senti. Des effluves de son parfum, mêlé à nos transpirations, me remontaient au nez. J'avais la peau du cou et des joue endolorie par sa barbe forte. Les maquilleuses ont dû prendre beaucoup de poudre. Mes mains sentaient bon l'amour. Mon sexe était encore tout engorgé de désir. J'étais complètement amoureuse...
Et lui aussi...
Joyeuse St-Valentin!

1 Comments:

At 3:05 p.m., Anonymous Anonyme said...

*Soupir* *resoupir* ..

Si la vie était toujours comme ça!

 

Publier un commentaire

<< Home