Les mémoires de Candy Bonbon

Bombe blonde, Sex-symbol, Star de série-B et Porn star anonyme

samedi, février 19, 2005

Au début, il y avait... Deuxième partie.

Le lendemain, en me levant, j'ai encore le goût de M. sur les lèvres. La première chose que je fais, sans y penser, c'est de prendre le téléphone et de casser avec O. Il vient de se lever. Le choc est brutal. Il me demande des explications. "Ça ne marche pas! Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus?..." D'habitude, ce sont les femmes qui demandent les explications, je sais. Pas moi. Quand c'est terminé, c'est terminé. Point final. Je sais ça aussi. Bref, O. pleure un peu. Je ne comprend pas trop pourquoi. Il me fait croire qu'il avait eu le temps de s'attacher. Il me fait pitié un peu, alors je raccroche presque sans dire "bye!" Ouf!
Toute la journée, je ne pense qu'au soir à venir... À la possibilité de M. Le rendez-vous avec M. Que je ne connais même pas... Toute la journée, je pense à ce que je vais mettre... Comment je vais porter mes cheveux... Sur quels souliers je vais grimper? Et s'il ne venait pas?... ! Impossible!
Je mange avec ma meilleure copine ce soir-là et je m'enivre de vin blanc. Plus l'heure avance, plus mon coeur bat la chamade... Ma copine remarque mon excitation. J'en tremble en m'allumant cigarettes après cigarettes... "Calme-toi... C'est pas ton premier mec, ma vieille!"
Justement, avant même de le savoir vraiment, je savais quand même que M. serait le premier...
Les gens des 5 à 7 commencent à vider les bars. Ils rentrent en taxi et se feront dégeler un TVdinner dans le micro-onde, histoire d'imbiber un peu le surplus d'alcool contenue dans leur estomac vide. Je demande l'addition. Ma copine m'invite. Nous sortons du restaurant et courrons, face au vent glacial, vers le bar de la veille. Je m'impatiente au vestiaire. Mais je laisse un gros pourboire. Ma copine me fait des sourires en coins. Je la prend par les épaules et la retourne vers moi avant de grimper les escaliers: "J'suis-tu correct?" Elle me regarde, sincère: "Tu es la plus belle comme à chaque soir, Candy!... Non, encore plus que les autres soirs... Ce soir, tu as des étoiles dans les yeux..." Nous entrons. Ma copine va commander directement des verres au comptoir. Elle me laisse faire le tour du bar seule. Fébrile, j'en fais le tour. M. n'est pas là... "Il est encore tôt, ma belle" Une game de pool pour occupper les doigts.
J'ai à peine le temps de rentrer ma première boule qu'il y a un visage déjà presque familié qui me regarde. Sourire en coin. Il s'est accotté, épaule sur le mur, en face de moi. Tenant sa bière, le fond sur l'os de sa hanche gauche. Je tends ma baguette à une lesbienne qui semblait en baver pour ma copine et, sans détacher mes yeux de ses yeux vert, je m'approche de lui.
-"Je suis content que tu sois là..."
-"J'avais peur que tu ne viennes pas..."
-"Pourquoi? C'est moi qui aurais dû avoir peur que tu ne viennes pas..."
-"J'me disais que tu goûtais trop bon pour être vrai..."
Il se met à rire. J'ai envie qu'il m'embrasse... Comme hier... Au lieu, il se laisse désirer. Et il sourit. Le DJ met Creep de RadioHead. M. me regarde. "Viens danser, j'adore cette chanson-là..." Et nous voilà sur la piste de danse... Il ferme les yeux et danse comme un ado heureux... Il est beau. Il a des brumes autour de lui. Comme si j'étais en train de regarder un film. Je me ferme les yeux aussi. Et comme la première montée de guitare électrique pète, ses lèvres se jettent sur les miennes et sa langue force l'entrée de ma bouche... Il m'attrappe la taille, je lui capture les fesses. On frenche pendant trois chansons sans ouvrir les yeux...
Cette nuit-là, il est venue la passer chez moi. Et toutes les autres nuits aussi... Et pendant le mois et demi ou nous avons été inséparable l'un de l'autre. Plus souvent tout nus et enlassés, qu'habillés et séparés... J'ai eu ma première centaine de premiers orgasmes. Nulle part dans cette appartement nous n'avons pas laissé d'empreinte de nos sexes... Quand ce fut fini, j'aurais voulu brûler les murs blancs qui m'entouraient. Mon appart suintait nos sexes enmêlés... Amoureux. Jamais plus je ne pleurerai autant d'avoir fait la conne et d'avoir tout gâché... Mais ça, c'est une autre histoire...